
Pour la 25ème année consécutive, les élèves de la spécialité Sciences et Technologies de l’Eau (STE) et les élèves de la spécialité Eau et Génie Civil (EGC) de Polytech Montpellier organisent 3 jours de séminaire scientifique sur la thématique de l’Eau. Cette année, les trois thèmes abordés sont :
- Hydrologie (lundi 23 février 2026)
- Hydrobiologie (mardi 24 février 2026)
- Génie des procédés (mercredi 25 février 2026)
Ces sujets innovants et d’actualités sont développés au travers de conférences réalisées par de nombreux professionnels et experts de ces domaines. Ce séminaire a pour but d’informer, de discuter et de débattre des thèmes présentés. Chaque jour, des élus, professionnels, enseignants, chercheurs se succèderont pour assister aux conférences et partager leurs expériences sur les sujets traités. Il s’agit là d’un des temps forts de notre École.
Ce séminaire est une vitrine du diplôme génie de l’eau (STE et EGC). Il offre à nos futurs ingénieurs l’opportunité d’inviter et de recevoir des professionnels du monde industriel et socioéconomique. Ces quatre jours sont pour nos élèves, l’occasion de rencontres et de prises de contact avec leurs futurs employeurs.
Les thématiques
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Lundi 23 février 2026--Hydrologie-- |
Les transferts d’eau entre bassins versants pour gérer les pénuries d’eau : de quoi s’agit-il ?
La matinée du 23 février 2026 du 25e Séminaire Eau sera consacrée à la question des transferts d’eau entre bassins versants, abordés comme des réponses possibles aux tensions croissantes sur la ressource. Les conférences proposeront une approche progressive, depuis les principes généraux de ces aménagements jusqu’à des retours d’expérience concrets et des analyses plus critiques. Elles permettront de mieux comprendre dans quels contextes ces transferts sont envisagés, notamment pour faire face aux pénuries, à l’augmentation des besoins et aux effets du changement climatique. Une attention particulière sera portée aux enjeux de gouvernance, aux choix institutionnels et aux arbitrages entre usages. L’exemple du projet Aqua Domitia illustrera les réalités techniques et territoriales d’un transfert à grande échelle, tandis que l’analyse de projets abandonnés ouvrira la réflexion sur les limites économiques et environnementales de ces dispositifs et sur les alternatives aujourd’hui privilégiées pour une gestion plus durable de l’eau.
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Mardi 24 février 2026--Hydrobiologie-- |
Cyanobactéries et changement climatique : du constat à la gestion
Présentes depuis plus de trois milliards d’années, les cyanobactéries sont à l’origine de l’oxygénation primitive de la planète. En France, elles provoquent depuis les années 1980 des proliférations estivales appelées « fleurs d’eau ». Ces épisodes sont principalement liés à l’eutrophisation des milieux aquatiques (apports excessifs d’azote et de phosphore) et sont favorisés par des eaux chaudes, un fort ensoleillement et une colonne d’eau stable, des conditions accentuées par le changement climatique. De plus en plus fréquentes à l’échelle mondiale, ces proliférations peuvent entraîner un changement de couleur de l’eau, une odeur nauséabonde et la production de cyanotoxines aux effets graves sur la santé humaine, animale et sur les écosystèmes.
Dans l’Hérault, leur récurrence en période estivale dans le cours d’eau le Lez, dans des lacs et des étangs (Salagou, Garrigues, Méjean) a conduit à des restrictions régulières d’usages de l’eau couvrant des zones plus étendues au fil des ans. La journée Hydrobiologie du 25ème Séminaire Eau en février 2026 sera consacrée à l’étude des cyanobactéries productrices de cyanotoxines, depuis leur détection jusqu’aux stratégies de gestion, avec une attention particulière sur leur lien avec le changement climatique.
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Mercredi 25 février 2026--Génie des procédés-- |
Comment les acteurs du traitement de l’eau vont-ils s’adapter face à la DERU2 ?
La révision de la Directive Européenne sur les Eaux Résiduaires Urbaines (DERU2) renforce les exigences applicables à la collecte et au traitement des eaux usées. Elle élargit le champ des agglomérations concernées, introduit des normes plus strictes pour l’azote, le phosphore et les micropolluants, et impose une trajectoire vers la neutralité énergétique des stations d’épuration. Cette évolution demande aux collectivités et aux exploitants d’adapter leurs infrastructures, d’intégrer des procédés avancés et de moderniser la gouvernance du service. Malgré des coûts importants et des disparités territoriales, la DERU2 ouvre des perspectives nouvelles : développement de l’économie circulaire de l’eau, valorisation énergétique des boues et amélioration de la qualité des milieux aquatiques.
En plaçant la transparence et la participation citoyenne au centre du dispositif, elle engage l’ensemble des acteurs vers un modèle d’assainissement plus performant et résilient face aux changements climatiques.
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